Depuis 2024, la commune de Châtillon-en-Vendelais (Ille-et-Vilaine) accueille un vaste programme de restauration de milieux aquatiques, mené par l’Unité de Gestion Vilaine Est (UGVE) d’Eaux & Vilaine.
Ce projet, inscrit dans le Contrat Territorial de Bassin Versant 2022–2025, comprend quatre chantiers sur les ruisseaux des Mazures, des Hurlières et de la Motière, soit près d’un kilomètre de cours d’eau restauré.
Un enjeu fort pour la ressource en eau
Alors que seules 3 % des masses d’eau d’Ille-et-Vilaine sont aujourd’hui en bon état écologique, la restauration des milieux aquatiques constitue une priorité pour Eaux & Vilaine, acteur public de référence pour la gestion intégrée de l’eau.
Ces travaux s’inscrivent dans une démarche de préservation durable de la ressource et de reconquête du bon état écologique des cours d’eau.
Le ruisseau des Mazures : retrouver un cours d’eau vivant
Le programme a débuté en 2024 par la remise à ciel ouvert de 120 mètres de ruisseau situé dans une vallée humide en prairie pâturée.
Le busage, considéré comme l’un des niveaux de dégradation les plus sévères pour un cours d’eau, présentait ici des défaillances notables : canalisations cassées, zones d’envasement… L’ensemble du dispositif a été entièrement retiré, pour laisser place à un nouveau cours d’eau, lui permettant de retrouver un fonctionnement plus naturel.
En mai 2025, un nouveau tronçon de 320 mètres a été restauré dans son talweg d’origine : méandres reconstitués, lit redimensionné (0,60 m de large, 0,15 m de berge), ajout de granulats, pose de deux passerelles béton et de clôtures pour protéger le milieu tout en maintenant l’activité agricole.
Coût du projet : 38 000 € TTC
Confluence des ruisseaux de la Motière et des Mazures : reméandrage, pose d’un nouvel ouvrage
En juillet 2025, 450 mètres linéaires supplémentaires ont été restaurés à la confluence des ruisseaux de la Motière et des Mazures.
Les travaux ont consisté à reméandrer et redimensionner le lit mineur, rehausser la ligne d’eau et remplacer une buse sous-dimensionnée par un pont cadre (1,5 x 1,5 m), plus adapté au passage de l’eau et de la faune. Le remplacement de cet ouvrage, présent sous une route communale, s’est réalisé en concertation avec la commune.
Une mare a également été créée pour accueillir la biodiversité et tamponner les eaux de ruissellement.
Deux passerelles béton et des clôtures complètent l’aménagement.
Budget estimé : 100 000 € TTC
Le ruisseau des Hurlières : suppression d’un plan d’eau et reconquête du bon écologique
Le dernier chantier, réalisé à proximité de la source du ruisseau des Hurlières, a permis de supprimer un ancien plan d’eau et de remettre le cours d’eau dans son tracé naturel sur près de 200 mètres linéaires.
Les travaux menés en août et septembre 2025 ont inclus :
- remettre à ciel ouvert 7 mètres linéaires en amont,
- rehausser et reméandrer 50 mètres de linéaire,
- supprimer le plan d’eau de l’Anchepinière, en restaurant la morphologie naturelle de la vallée,
- remettre le lit du ruisseau dans son talweg originel sur 150 mètres : l’ancien tracé a pu être retrouvé notamment par l’étude des photos satellites de 1950.
Le nouveau lit, d’un gabarit de 0,60 m de large pour 0,15 m de berge, remplace un chenal artificialisé atteignant parfois 3 m de large.
Des clôtures et une passerelle béton ont été installées pour protéger le site tout en maintenant l’usage agricole.
Budget estimé : 110 000 € TTC